Le 25 novembre 1830, sous le commandement du capitaine Samuel BURGESS à Rio de Janeiro, la frégate est sur le point de faire voile pour l'Angleterre avec 800 000 dollars (lingots & monnaies). Cet argent que capitaine BINGHAM a rassemblé provient des marchands de Callao et d'autres ports du Pacifique.
Le bateau
quitte Rio dans la matinée du 4 décembre 1830.
C'est un jour brumeux avec des vents légers, le THETIS navigue
donc fort lentement. Le capitaine BURGESS et le maître
M. William GOWDEY font pourtant le maximum pour que le bateau fasse
ses 10 noeuds ! Le jour suivant, le navire change de cap progressivement
en s’orientant vers le nord. La côte court vers l'est à environ
180 milles de Rio au promontoire rocheux de Cabo Frio. En
naviguant à l'estime, les marins ont calculé qu'ils avançaient
sans risque devant le cap. Le jour suivant, le capitaine BURGESS écrit
au vice-amiral Sir Thomas BAKER à Rio :
"Monsieur,
Dans les sentiments les plus intenses de chagrin et de détresse, c'est mon devoir de mélancolie de vous communiquer la perte totale de H.M.S. THETIS sur le Cap Frio hier dans la nuit vers 8 heures, avec tout appartenant à son ...... en lequel je crois que vous rendrez chaque allocation pour cette déclaration hâtive, les causes étant plus inexplicables que quoi que ce soit que j'ai rencontré dans le cours entier de mon expérience navale....." |
Sauvetage... un bateau et des hommes
En effet, le bateau avait heurté une haute falaise avec son beaupré. Le choc avait abattu les trois mâts qui tombèrent sur le pont supérieur causant mort ou blessure d'un certain nombre de membres de l'équipage.
Le bateau
est perdu... La profondeur de l'endroit permettra de garder la coque intacte.
Une tentative sera faite pour l'emmener vers le large. Pour cela, une ancre
sera utilisée afin de tenter d'accrocher l'épave... Ces efforts
se solderont par de nouveaux dégâts. La coque, trouée
dérivera le long de la côte jusqu'à ce qu'elle achève
son agonie dans une petite crique entourée par de hautes falaises
et ouverte aux tempêtes du sud-ouest.
Lors du naufrage, environ quarante hommes de l'équipage ont réussi à atteindre le rivage. Ces hommes ont assisté à l'agonie du THETIS. Les hommes restés à bord de la frégate ont réussi à passer une corde à leurs camarades à terre et sont parvenus à s'extirper du navire par cette ligne de vie. Au total seulement vingt-huit marins ont perdu la vie.
La
chasse au trésor commence
Le Lieutenant
HAMILTON du H.M.S. THETIS a livré le rapport du capitaine
BURGESS au vice-amiral BAKER à bord du WARSPITE
à Rio quatre jours plus tard. Ensuite, il est immédiatement
reparti vers le lieu du naufrage. Les sloops ALGERINE et CLIO
ainsi
que le WARSPITE et le schooner ADELAIDE partirent par la
mer pour se rendre sur le lieu du naufrage du H.M.S. THETIS. Les vents
étaient encore défavorables. L'avis général
était que le trésor était irrécupérable,
mais néanmoins le vice amiral BAKER avait ordonné
de tendre un filet de 480 pieds au travers de l'entrée de la crique.
Ce dispositif devait empêcher quoi que ce soit de se trouver entrainé
hors de la zone du naufrage.
Le sloop
LIGHTNING était en réparation à Rio
après une croisière dans le Pacifique. Son capitaine,
le Cdr. Thomas DICKINSON, pensait que la récupération
de la cargaison était possible. Le journal "Times" gratifiait d'ailleurs
ce monsieur de talents considérables en mécanique.
Cet homme avait offert ses services et permission lui avait été
donnée de préparer un projet.
C'est
ainsi qu'il a construit des cloches plongeantes équipées
de réservoirs d'eau qui lui permettraient de tenter l'opération
de sauvetage. C'est donc suspendues à un derrick et puis plus
tard grâce à un câble tendu à travers la
crique, que les tentatives de récupération débutent
!
Au moment où le Cdr Thomas DICKINSON et le LIGHTNING ont été relevé en mars 1832, l'équipe avaient récupéré un total de 600 000 dollars. Ancres et armes à feu du THETIS fûrent également sauvées. Les opérations se sont poursuivies avec le Cdr. John de ROOS et l’ ALGERINE. De 600 000 dollars, le butin est passé à 747 909 dollars au moment où les opérations prennent fin en juillet 1832.
Un
trésor incomplet !
Pendant les dix-huit mois de travail, environ 157 000 livres équivalentes du trésor (valeur en 1830 ) avaient été ramenées à la surface sur un total de 160 000 livres. L'Amirauté britannique a demandé 13 800 livres pour l'utilisation des bateaux de Sa Majesté et 12 000 pour ses dépenses. La Cour de l’Amirauté a seulement attribué 17 000 livres aux sauveteurs mais cette somme a été augmentée de 29 000 livres après un appel au Conseil Privé. Le Cdr. DICKINSON a affirmé qu'une récompense d'un tiers de la somme récupérée devait être faite sans déduction et fit appel sur le sujet pendant les vingt années suivantes jusqu'à sa mort en 1855. A cette époque il était devenu un des quatre capitaines de l'Hôpital de Greewich. John De ROOS est mort, en tant que vice-amiral, en 1861.
Epilogue
Le Capitaine BURGESS a été jugé par la cour martiale dès son retour en mars 1831. La cour a considéré que le capitaine et le Maître William GOWDEY avaient placé trop de confiance en eux-même et avaient négligé d’effectuer les sondages comme fixés dans les instructions générales. En considération de leurs longs états de service, le capitaine BURGESS a été condamné uniquement à perdre une année d'ancienneté. Le Maître GOWDEY se fît ôter deux ans d'ancienneté !
Sources : Extraits
traduit de "Ships of Old Navy" de Michael PHILLIPS
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Crédit
photos : Mauricio CARVALHO
Publication
des photographies avec l'autorisation de Mauricio CARVALHO
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